vendredi 28 février 2014

Spaghettis alle Vongole: les couleurs de l'Italie dans l'assiette


Un été en Italie...




L’Italie détient sans doute le palmarès des spécialités qui sont interprétées dans le monde entier ! Prenons juste la pizza, elle est quasiment  devenue internationale ! Elle est adaptée à toutes les sauces locales et cuisinée de toutes les façons.
A ce propos  j’ai mangé la pizza la plus pimentée qui soit, enfin à mon goût…C’était en Haïti il y a quelques années, d’abord à Port au Prince (la capitale) et puis au Cap Haïtien.
Même scénario, même histoire ! Ma cousine était très contente de nous emmener manger « occidental » c’est à dire autre chose que  « di riz ak ti poi » (le riz aux pois), que nous adorons d’ailleurs. 
Au restaurant nous avons commandé des pizzas… Mais il nous était impossible de les manger.
Le serveur paraissait surpris de notre difficulté à déguster de simples pizzas. Non pas qu’elles n'étaient pas bonnes, mais c’était du feu en bouche. Avec les habituelles garnitures, jambon, champignon et fromage, le cuisinier avait ajouté des fines tranches de piment Habanero. Pour la petite histoire, c’est le piment le plus fort au monde. Il est gradé Force 10 ! Mes palais ont beaucoup souffert ce jour là.

 Les pâtes ont "subi le même sort" que les pizzas finalement. Elles sont cuisinées partout. On ne dénombre pas leurs recettes dans le monde, elles sont infinies et même improbables… Et tout le monde les adore.

Dans un de mes restaurants Italiens favoris à Paris dans le quartier des Abbesses, on sert sans prétention des Spaghettis alle  Vongole à tomber! C’est un plat qui se suffit à lui même. On le déguste, on l’apprécie et on y repense. J’y ai tant et tant re pensé que j’ai décidé d’en faire à la maison. C’est un plat qui comme de nombreux plats italiens fait sensation avec peu d’ingrédients.

Alors voici comment  je procède.

Notes :

Cette recette  nécessite environ 30 minutes de préparation. J’utilise du vin dans ma recette, mais sachez qu’elle peut se faire sans. On se contentera alors du « jus » naturel des palourdes.
Enfin pour sublimer ce plat,utilisez une bonne huile d'olive si vous pouvez.

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 1kg de palourdes
  • 450 gr de spaghettis ou de linguines
  • 2 gousses d’ail
  • 10 cl de vin blanc
  • 1 petit bouquet de persil plat
  • 1 petite branche de tomates cerise
  • 2,5 cuil à soupe d’huile d’olive
  • Sel



Préparation

 Vérifiez les palourdes, jetez celles qui sont ouvertes.

Trempez les palourdes 30 minutes dans un grand récipient d’eau citronné pour faire sortir le sable.

Lavez-les ensuite plusieurs fois  à l’eau froide. Et égouttez-les.

Dégermez  et coupez l’ail en petit morceau.

Lavez et ciselez finement le persil plat. Réservez.

Lavez et coupez les tomates cerise en deux.

Dans un grand faitout, chauffez 2 cuillères à soupe d’huile d’olive à feu moyen, ajoutez les  ¾ de l’ail coupé et  faites rissoler sans les brûler.

Ajoutez les palourdes, remuez bien et couvrez le faitout. Laisser cuire jusqu’à ce que les palourdes s’ouvrent. Elles vont libérer leur eau.

Versez le vin blanc, salez au goût et mélangez bien, réduire le feu s’il est trop fort.

Ajoutez le persil ciselé, remuez. Et prolongez encore la cuisson de 2 petites minutes. Réservez hors du feu.

Faites cuire les pâtes comme indiquées sur le paquet, il est préférable qu’elles  soient al dente, pas trop cuites.

Égouttez-les  sans les rincer et réservez.

Versez les pâtes dans le faitout contenant les palourdes, et mélangez bien.

Avec le reste d’huile d’olive faites rissoler l'ail restant et les tomates cerise.

Servez le plat chaud et ajoutez les tomates dans chaque assiette.

Régalez vous !

Astuces :
Pour que les pâtes ne dessèchent pas je laisse un fond d’eau dans leur casserole.











jeudi 27 février 2014

Soupe au potiron et aux pois chiches : un pont entre l’Inde et le Maghreb






C’est une soupe toute simple que je vous propose aujourd’hui. Une soupe parmi celles que j’affectionne et que je prépare les soirs d’hiver. Elle se fait avec des produits de saison et il m’arrive de la faire après le travail parce qu’elle nécessite peu de temps. 
Pour la « twister » et changer des sempiternelles soupes, j’utilise subtilement des épices  tels que les fameux Ras El hanout du couscous et Garam massala indien ou du Massalé. Le résultat est étonnant et  très bon. Comme quoi il n’y a pas que dans le couscous que l’on trouve le Ras El Hanout…
Sans plus attendre ma recette pour une bonne soupe d’hiver réconfortante !

Ingrédients  (pour 4 personnes):

  • 1 tranche de potiron (environ 600 gr)
  • 3 belles carottes des sables (ou ordinaires)
  • 1 grosse pomme de terre farineuse
  • 2 poireaux
  • 2 branches de céleri
  • 1 petite boite de pois chiche
  • 1 /2 oignon
  • Une cuil à soupe d’huile d’olive
  • 2 cuil à soupe de fromage frais (type Kiri, Vache qui rit, ou Philadelphia) (facultatif)
  • ½ cuil à café de Ras el Hanout
  • ½  cuil à café de Garam Massala ou de Massalé
  • 1 pincée de cumin
  • 1 bouillon cube dégraissé et 1 litre d’eau ou 1 litre de bouillon de poule
  • Sel 



Préparation :

Lavez, pelez  et coupez grossièrement le potiron, la pomme de terre et les carottes.

Coupez en rondelles les poireaux et les céleris.

Coupez l’oignon en petits dés.

Mettre à chauffer une cuillère à soupe d’huile d’olive dans un grand faitout.

Faites-y rissoler les oignons, ajoutez le potiron, les carottes et la pomme de terre.

Ajoutez les épices mais pas le sel et mélangez bien.

Ajoutez le bouillon cube et 1 litre d’eau ou 1 litre de bouillon de poule.

Laissez cuire les légumes environ 25 minutes.

Ajoutez les poireaux et les céleris, mélangez et laisser cuire 15  minutes.

Dès que les légumes sont cuits, retirer le faitout du feu.

Mettez les légumes dans un mixeur avec les pois chiches et le fromage ainsi que la moitié de l’eau de cuisson. Mixez bien. Vous devez avoir une soupe bien onctueuse.

Remettre le tout dans la casserole et portez à feu doux.
Ajoutez le sel à votre goût. Remuez.

Servez bien chaud avec quelques graines de pois chiches sur le dessus.
J’accompagne cette soupe de pain toasté ou des pains plats indiens tels que du naan nature, du chapati, du paratha ou du  pain batbout du Maghreb...








mardi 25 février 2014

Poulet fumé sauce Gombos : un retour aux sources











Voilà un des grands classiques de ma famille et qui pourrait aussi être un sujet d’étude pour ceux qui s’intéressent aux apports des migrations à la cuisine des pays accueillants.
New York en est l’illustration parfaite, on peut dire que toutes les cuisines du monde y sont représentées. Il y aurait un plus de 150 langues parlées mais en réalité leur nombre serait de 800 ! Alors c’est vous dire la diversité des plats du monde que l’on trouve à New York. Et il en est de même à Paris.

 Sophie Knapp de radio France le résume bien dans son documentaire sur "Les migrationsculinaires – La cuisine comme identité". Elle dit justement que « Les migrations ne se réduisent pas à des mouvements de populations. En migrant, les femmes et les hommes emportent souvent dans leurs bagages des denrées, des ustensiles de cuisine, mais aussi leurs savoir-faire culinaires et leurs pratiques alimentaires, cherchant à transplanter ou à adapter ceux-ci dans le pays qui les accueille. » 
Cette phrase résume tout à fait la recette du poulet fumé à la sauce gombo. C’est une recette qui a été inventée de toute pièce par les Africains de France en mal des plats du pays. 

En cherchant bien, je ne vois pas en quelle recette d’Afrique Centrale, du Sud ou de l’Ouest elle peut bien correspondre. Et si vous le savez je suis preneuse ! C’est un plat qui dans les familles Africaines se mangent souvent avec une « polenta de semoule » qui est censée remplacer la  roborative « pâte de foufou » à base de farine de manioc.
La préparation est la même en tous cas : on porte de l’eau à ébullition  puis on y jette en pluie de la semoule fine et l’on tourne avec une spatule jusqu’à ce que le mélange cuise et durcisse. Cette polenta de semoule accompagne de nombreux plats en sauce.

Le gombo ou okra est quant à lui un légume vieux de plusieurs siècles. Il aurait été cultivé en Egypte deux siècles avant J-C. et  aurait été apporté d’Afrique en Europe par les Maures lors des grandes invasions. Il est consommé dans la plupart des pays du bassin méditerranéen comme la Grèce ou la Turquie. On le trouve en Afrique donc mais aussi aux Etats Unis (dans le Sud surtout) où il a été introduit par les esclaves Africains. Je parlerai plus longuement des gombos dans la rubrique Ingrédients du blog.







Pour en revenir à notre poulet fumé, ma famille l’a tout naturellement adopté au point où on ne sait plus dire exactement quand nous l’avons mangé pour la première fois ! C’est une recette simple, bon marché et savoureuse. Un plat qui demande peu d’ingrédients et que l’on déguste hiver comme été.

Notes :


En France, le poulet fumé s’achète en supermarché. Les Gombos ou Ocras y sont également vendus en sachet et au rayon surgelés. On les trouve frais assez facilement dans les épiceries exotiques. C’est un plat que l’on ne sert jamais dans les restaurants Africains de Paris.


Ingrédients : (pour 6 personnes)

  • Un poulet fumé
  • La moitié d’un oignon
  • 8/10 gombos frais ou surgelés
  • Une tomate fraîche
  • 150 gr de pulpe de tomates
  • Un piment Habanéro « dit piment antillais », ferme, non percé ni abîmé (le piment est facultatif et sert juste à parfumer le plat)
  • ½ litre de bouillon de poulet ou un cube de bouillon  de poulet dégraissé et 1/2 litre d'eau
  • Sel à votre goût


Préparation :

Coupez le poulet en morceau.
* Comme le poulet fumé est souvent gras, je commence par faire chauffer un faitout sans matière grasse, j’y mets les morceaux de poulet tout d’abord  pour les faire suer et j’y ajoute 5 cl d’eau, juste pour les dégraisser. Cinq min après l’ébullition, je jette l’eau et je réserve le poulet dans un bol. Je ne rince pas le faitout.

Passez le piment sous l’eau  sans l’équeuter et réservez-le (surtout hors de portée des tout petits et des grands…).

Lavez les gombos, coupez les tiges et étêté les. Coupez-les en rondelles d’environ 1 cm d’épaisseur et mettez de coté.

Coupez l’oignon en petits cubes

Lavez et coupez grossièrement la tomate

Remettre la casserole qui a contenu le poulet à feu moyen, laissez un peu chauffer et faites revenir les oignons.

Ajoutez le poulet et faites revenir quelques minutes avec les oignons.

Ajoutez la tomate fraîche ainsi que la pulpe de tomate et son jus. Remuez.

Versez le bouillon de poulet ou ajoutez le cube de bouillon et l'eau à hauteur du poulet

Portez le tout à ébullition à feu moyen pendant 20 minutes.

Ajoutez ensuite les rondelles de gombos et posez simplement le piment dans un coin de la casserole. Il parfumera le plat.

Laissez le tout cuire pendant 15 minutes supplémentaires.
Goûtez et salez à votre goût.

A la fin de la cuisson, retirez le piment  (Ne le conservez pas, il est extrêmement fort)

Servez avec du riz blanc vapeur, ou du riz créole, des Alokos (bananes plantains frites) , des Ablos ou de la polenta…

Régalez vous!



Astuces :

Pour ce plat optez pour du poulet et non de la poule qui est trop dure.
Le piment dans ce plat est facultatif. Il est préférable de ne pas en mettre si on n’est pas sur de soi car il est très fort. Je le mets dans la casserole avec sa tige pour être sûre de ne pas le percer. 
Si on ne trouve pas de gombos ou si on ne les aime pas, on peut très bien les remplacer par des poireaux coupés en rondelles. C’est tout aussi bon.
Enfin sachez que la sauce aux gombos s'adapte à tout type de viandes et même de poissons et de crustacés.











lundi 24 février 2014

Pain Naan Simplement






Le pain naan a été apporté d’Iran et d’Afghanistan en Inde sous l’égide des Princes Monghols qui  y ont régné  pendant plus de 3 siècles. L’apport des Monghols  à l’art, à l’architecture (C’est à  un prince Monghol que l’on doit le Taj Mahal) et à la cuisine indienne est considérable. Il y a eu de nombreuses imbrications entre les deux cultures qui ont donné un art raffiné et original.

Pour en revenir au pain naan, c’est un pain levé originalement cuit contre les parois d’un four que l’on appelle le Tandoor. Pour s’adapter à la vie moderne le naan peut-être cuit au four électrique ou à la poêle et donne des résultats satisfaisants. Il accompagne les plats salés, curries et autres. Si en Occident nous adorons le Cheese Naan, il n’est pour sa part pas cuisiné en Inde.
Le pain Naan est très populaire en Afghanistan, en Iran et au Pakistan. On en trouve des variantes en Turquie (Pain Lavash) et en Arménie.

Le secret de fabrication du pain naan réside dans l’humidité apportée à la pâte grâce au yaourt  nature et à l’eau. Il est aussi dans le pétrissage de la pâte pour avoir une pâte souple.
Il existe une « foultitude » de recettes de pain naan.  Je vous propose ici ma version. Elle donne un pain souple et léger.

Pour 7 ou 8 pains naans :

Ingrédients :

  • 250 gr de farine tout usage ou farine indienne Maïda
  • 1 pot de yaourt nature
  • 1 œuf
  • Environ  7 à 8 cl d’eau (tout dépend de la farine)
  • Une cuil à soupe d’huile pour la pâte
  • Un peu  d’huile pour badigeonnez les pâtons
  • Du ghee  (beurre clarifié) ou du beurre salé
  • Des graines de nigelle (facultatif)
  • 7gr de levure de boulanger
  • 2 gr de levure chimique
  • Une pincée de sel
  • Une cuil à café de sucre



Notes : 

Il faut compter environ 1h30 au total de la préparation à la cuisson des pains naans. L’idéal est d’avoir une pierre à pizza lorsque l’on cuit le naan au four. Mais cela marche aussi avec une plaque à four.

Préparation:

Diluez la levure dans 2 cuillères à soupe d’eau et laisser reposer 5 minutes.

Dans un petit bol battez l’œuf, mettez de coté. Battez le yaourt afin qu’il soit lisse.

 Installez le pâle pétrissage de pâte de votre robot ménager.
Dans le bol du robot, placez l’œuf battu, le yaourt, la cuillère à soupe d’huile, le sel et le sucre, mélanger.
Mélangez la farine et la levure chimique.

Ajoutez la farine, la levure diluée et  une partie des 7 cl d’eau dans le robot et  mélangez. Vous devez avoir une pâte collante mais pas liquide. Ajoutez un peu d’eau si nécessaire et mélangez au moins 8 bonnes minutes.

Huilez légèrement un grand bol, versez-y la pâte. Filmez la pâte au contact (posez un film étirable directement sur la pâte sans serrer). Cela évite à la pâte de dessécher.

Couvrez le bol d’un torchon propre et placez dans un endroit chaud et sec pendant au moins 1 heure La pâte doit doubler de volume.

A l’issue de ce temps, récupérez la pâte, pétrissez la à la main pendant encore 5 minutes. Formez 7 ou  8 boules égales (pas trop petites), re filmez la pâte  au contact et laissez à nouveau reposer 15 à 20 minutes dans un endroit sec et chaud.

Préchauffez le four  au maximum (J’ai utilisé mon mini four à pizza il va jusqu’à 360°C).

Farinez votre plan de  travail ou  une planche ainsi que le rouleau à pâtisserie.

Prenez une boule de pâte, farinez la un peu (utilisez la farine se trouvant sur la planche) et roulez la doucement pour former une galette d’environ 6 mm d’épaisseur. La pâte a bien reposé, elle est élastique, elle s’étendra facilement. N’appuyez pas fortement sur le rouleau.

Vous pouvez ajouter des graines de nigelle et presser légèrement la pâte avec le rouleau.
Placez les galettes sur la pierre à pizza ou une plaque allant au four. Le four doit être très chaud.
La pâte gonfle au contact de la chaleur. Les pains cuisent  vite, moins de 4 minutes. Surveillez-les.
Vous pouvez enfourner  4 galettes en même temps.

Placez les pains sur une assiette et beurrez légèrement de ghee ou de beurre salé.



Essayez cette recette vous serez ravis de faire vos naans vous-même !

Astuce: En hiver je laisse la pâte lever dans mon micro ondes préalablement chauffé à vide pendant 5 minutes.


dimanche 23 février 2014

Ablos pain Béninois vapeur à la semoule






Je vous avais parlé de toutes mes tentatives  pour réussir les pains Béninois à la vapeur appelés ABLOS.
Au Bénin ou au Togo, ils sont préparés au terme d'un long processus. Les graines de maïs sont mises à tremper pendant plusieurs jours puis elles sont égouttées et finement broyées.
La pâte à laquelle on ajoute de l’eau et du sucre est ensuite mise à fermenter pendant des heures, jusqu’à ce qu'elle ait doublé de volume.  Elle est ensuite versée dans des petits moules ou des feuilles de bananier et cuite à la vapeur.

Ces pains vapeur sont très appréciés avec une viande ou du poisson  grillé et une sauce tomate.
Comme ce processus  de fabrication est long, les Béninois en Europe ou aux États-Unis ont simplifié la recette. Le résultat est tout aussi bon et assez semblable aux  gâteaux vapeur vietnamien Bánh Bò, ou aux pains de riz indiens, les IDLIS.

J'ai adopté ces pains depuis plusieurs années.
C'est à l'occasion de fêtes chez des amis Béninois que j'ai pu en goûter. Par la suite j'ai pris l'habitude d'en  acheter auprès de personnes qui savaient bien les faire et je les congelais. Mais comme tout ce que j’aime en matière de cuisine, j’avais vraiment envie de les faire moi-même.

Il y a un mois, j'ai à nouveau essayé, Je n'ai pas eu le résultat que je voulais au départ mais je n’en étais pas loin.
Et puis j’ai re tenté en ajoutant un peu plus d’eau à la pâte afin de l’alléger. Le résultat était au rendez-vous. J’ai eu des petits pains vapeur moelleux, légers et délicieux.

Je les ai amenés chez ma sœur qui m’avait invité à déjeuner.
Elle avait préparé un ragoût de queue de bœuf aux gombos et aux champignons (un vrai régal !).
Je lui ai dit dans un premier temps que je les avais achetés pour voir sa réaction, avant de lui avouer que c’était moi qui les avais faits. Test réussi, elle les a bien aimés.

Ces petits pains Béninois à la vapeur peuvent être réalisés avec de la farine de riz ou de la semoule fine uniquement ou un mélange des deux. La pâte se compose aussi souvent de  farine de maïs et de tapioca. Les possibilités sont infinies si la recette est bien suivie.

Alors je vous dis tout ce qu’il faut savoir pour réussir ces délicieux « muffins » vapeur qui sont une alternative au riz et aux pâtes.

Pour des ablos à la semoule fine et  à la farine de riz :

Ingrédients : (pour environ 15 ABLOS)


  • 125 gr de semoule fine
  • 125 gr de farine de riz (pas la farine de riz gluant ni la poudre crème de riz)
  • 125 gr de fécule de pomme de terre
  • 550 ml  d'eau tiède
  • 3 cuil à soupe d'eau tiède pour dissoudre la levure
  • 2 cuillères à soupe de sucre blanc
  • 10 gr de levure sèche de boulanger
  • ½ cuillère à café de levure chimique
  • Une pincée de sel
  • Huile pour les moules

 Les ustensiles dont  vous aurez besoin sont :

Un robot ménager (de préférence mais vous pouvez travailler à la main)
Un grand bol et une spatule
Un cuit vapeur ou un couscoussier
Un verre gradué
Des petits moules ou ramequins (environ 4/5 cm de diamètre)


Notes sur le temps à prévoir

La pâte doit reposer environ 1h20 minutes dans un endroit chaud (en hiver) et environ 45 minutes en été. 
La cuisson elle-même se fait en 15 minutes.Il vous faudra environ 45 à 50 min au total pour cuire tous les ABLOS (15 min par fournée de cinq moules).

Préparation :

Mélanger la levure de boulanger et le sucre et les dissoudre dans 3 cuillères à soupe d'eau tiède. Laisser reposer pendant 10 minutes. Des bulles vont se former à la surface.

Si vous n'utilisez pas un robot culinaire, dans un grand bol verser la semoule fine, la farine de riz et la fécule de pomme de terre, ainsi que le restant de sucre et la levure chimique, mélangez bien le tout (Vous pouvez aussi les tamiser ensemble).
Faire un puits dans le mélange de farine et ajouter la levure dissoute  et l’eau par à coup.

Mélanger après chaque addition  d’eau. 

Bien battre la pâte. Elle doit avoir la consistance d’une pâte à crêpes française, elle n’est pas trop liquide.

Travailler la pâte au moins 7 minutes. Ajouter une pincée de sel et mélanger à nouveau pendant 2 minutes.

Si vous utilisez un robot culinaire, dans le bol ajouter les farines, le sucre, la levure chimique, une pincée de sel et commencez à mélanger.

Lorsque les ingrédients secs sont bien mélangés, ajouter la levure délayée  dans de l'eau tiède et ajoutez lentement de l'eau jusqu'à ce que vous ayez une consistance de crêpe française.

Laissez le robot mélanger pendant 5 à 7 minutes. Verser la pâte dans un grand bol et couvrir d’un linge propre.

Mettre le bol dans un endroit chaud  et sec pendant environ 1h20 min. Elle double de volume et à des bulles à la surface.

Portez l’eau du bas du couscoussier à ébullition ou actionnez le cuit vapeur.
Graisser légèrement les moules au pinceau.

Mélangez la pâte pendant 5 minutes, cette étape est importante pour bien l’aérer. Versez 3,5 cuil à soupe de pâte dans chaque petit moule huilé et placez dans le haut du couscoussier.

Avant de poser le couvercle sur le haut du couscoussier, couvrez d’un chiffon propre pour éviter que l'eau ne tombe sur la pâte (cela peut l’empêcher de gonfler).

Les petits pains cuiront en 15 minutes par fournée d’environ 5 moules.

Retirer les pains du cuit vapeur et laisser les tiédir avant de les démouler.

Appréciez-les tièdes avec du poulet grillé, du poisson, des brochettes ou un plat en sauce.

Il faut prévoir un peu de temps pour faire ces pains mais cela en vaut la peine.
On peut en faire en grosse quantité et les congeler dans des sacs plastiques. 
Il suffira de les réchauffer  au micro ondes dans du film étirable (spécial micro ondes) ou au cuit vapeur.

J’espère vraiment que vous tenterez cette recette. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires ou toutes autres questions à ce sujet.

A très vite,

mardi 18 février 2014

Les Palets Bretons au beurre Bordier










En France nous sommes chanceux d’avoir des artisans qui mettent à l’honneur des produits d’exception.
Encouragés par la tendance du retour aux traditions culinaires, les artisans français rivalisent de perfection dans la confection des produits du terroir ou d’épicerie fine.
On assiste à une véritable surenchère ; il y a le meilleur artisan chocolatier, le meilleur artisan boulanger, le meilleur artisan boucher, le meilleur des meilleurs …  J’avoue que parfois on s’y perd un peu, tant ce que l’on a goûté ici est aussi bon que là. Il est difficile de dire qui est meilleur que l’autre. 
Il m'arrive de passer devant un bon chocolatier et dire "c'est le meilleur de France" et de passer devant un autre et dire, "c'est le meilleur de France"! Tout est une affaire de goût au final et de sensibilité aussi.


J’ai entendu parler du Beurre Bordier dans une émission de télévision. On avait invité la talentueuse et trop discrète Chef Rougui Dia qui officie actuellement au Boudha Bar, à comparer à l’aveugle trois types de beurre. 
Elle avait trouvé le premier acceptable sans plus, puis le second beurre meilleur que le premier sans toutefois être exceptionnel.
Et pour le 3ème, elle avait tout de suite dit quelque chose comme « Ah le Beurre Bordier, on le reconnait tout de suite à son goût ».  Elle m’a ainsi donné envie de découvrir ce beurre et son histoire. J’ai donc fait des recherches sur internet et j'ai ensuite acheté une plaquette de beurre salé Bordier en épicerie fine. 
Franchement ce beurre n’a rien à voir avec ce que j’ai pu manger jusqu'ici.

Le beurre Bordier est un beurre de baratte fabriqué dans la plus pure tradition crémière française. Ce qui m’a surprise c’est qu’en plus des classiques beurre doux et beurre salé, la maison fabrique aussi du beurre au Yuzu (agrume japonais), du beurre aux algues, du beurre au piment d’Espelette etc.
Je ne fais pas de publicité ici, mais le produit est suffisamment exceptionnel pour être souligné. 

Pour cuisiner ce beurre, j'ai choisi de faire des Palets Bretons. Un retour au source en somme pour ce beurre fabriqué à Saint Malo. J’ai trouvé la recette dans le magazine Maison Campagne,Cuisine du Terroir. C’est une recette de Christelle Capitaine.

Pour de bons palets Bretons il vous faudra:
  • 250 gr de farine
  • 150 gr de beurre salé mou (beurre de votre choix)
  • 100 gr de sucre en poudre
  • 1 cuil à café de fleur d'oranger
  • 1 goutte d'extrait de vanille
  • 1 oeuf
  • 1 jaune d'oeuf pour la dorure
  • Un peu d'eau
Une heure avant la préparation, mettez le beurre à température ambiante.

Dans un saladier, mélangez la farine et le sucre.



Coupez le beurre en morceau et ajoutez au mélange farine/sucre.

Ajoutez l'extrait de vanille et sablez la préparation (pétrir du bout des doigts).

Ajouter l’œuf et l'eau de fleur d'oranger, une cuillère à soupe d'eau,continuez à pétrir et formez une boule.

Enveloppez la pâte dans un film étirable et laissez reposer au frigidaire pas plus de 20 minutes. Au delà la pâte sera trop difficile à travailler.


Préchauffez le four à thermostat 6 ou 180°C.


Farinez très légèrement une feuille de papier cuisson ainsi que votre rouleau à pâtisserie, étalez la pâte sur  le papier sur 5 mm d'épaisseur.


Découper des ronds à l'aide d'un emporte pièce cannelé. Retirez délicatement le surplus de pâte. Faites des stries avec la fourchette sur les ronds de  pâte découpés. 


Battez le jaune d’œuf avec un peu de lait et badigeonnez de façon homogène la pâte. Enfournez 10 minutes en surveillant. Les biscuits cuisent vite et doivent être dorés.


Reformer une boule avec la pâte restante, étalez et découper des ronds de pâte,badigeonnez de jaune d’œuf et enfournez, ceci jusqu'à épuisement.


Ces biscuits sont vraiment délicieux accompagné d'une tasse de thé ou d'un café.


Merci de me faire part de vos avis si vous testez la recette.
Bonne gourmandise!